

La salle était attentive.
Monsieur l’Abbé Valence NIYIRAGIRA, prêtre rwandais, avançait calmement, un graphique à la main. Pas seulement une frise chronologique : une mémoire vivante.
La mémoire de nos peuples.
Il nous a parlé d’un concept essentiel :
la mémoire générationnelle.
Comment les blessures d’hier deviennent les peurs d’aujourd’hui.
Comment les récits chuchotés dans les familles se transforment en méfiances durables.
Comment les jeunes portent — parfois sans le savoir — des histoires qu’ils n’ont jamais vécues.
Mais Abbé Valence a fait plus :
il a montré que chaque génération possède sa force propre.
Les anciens portent la sagesse.
Les adultes portent la responsabilité.
Les jeunes portent la possibilité de recommencer.
Dans la Région des Grands Lacs, cette clé est vitale :
nos mémoires sont lourdes, mais nos cœurs sont capables de transformer cet héritage en chemin de paix.
Cette séance n'était pas une théorie lointaine.
C’était un miroir posé devant chacun.
Une invitation à comprendre ce que nous portons…
et à choisir ce que nous voulons transmettre.
Un moment fort de l’atelier, mené avec justesse par Abbé Valence NIYIRAGIRA, qui nous a rappelé que la reconstruction commence souvent par un mot, une écoute, une vérité dite sans haine.
Commission Épiscopale Justice et Paix
C.E.J.P BURUNDI
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